Pour ceux qui l'attendaient impatiemment, voici la suite !
Pas d'illustrations cependant, il aurait fallu que j'ai Aaark sous la main...
J'aurais bien ajouté un dessin de mon crû, mais malheureusement je ne dessine pas aussi bien et aussi vite que j'écris
Aaark regarda ses agresseurs s'enfuir jusqu'à qu'ils tournent au coin d'une rue sombre.
"Je vous ai fait si peur que ça ? Je plaisantais, je ne voulais pas vous tuer", murmura-t-il pour lui-même, le sourire aux lèvres.
Avec tout ça, il n'avait toujours pas avancé. Il n'allait pas attendre là toute la nuit, tout de même.
Alors qu'il s'apprêtait à frapper à la porte d'une maison histoire d'obtenir plus d'informations, un mouvement attira son regard. Il se tourna brusquement vers l'extrémité de la ruelle, tenant fermement sa hache entre ses mains.
Il resta sans bouger un moment. Il n'y avait aucun bruit et la sinistre impasse avait l'air vide. Peut-être son instinct l'avait-il trompé, pour une fois.
Il se retourna alors prudemment devant la porte à laquelle il voulait frapper, mais ce faisant, il tomba nez à nez avec l'assassin qui était sur le point d'abattre sa lame dans son dos.
Malgré la surprise, ses réflexes le sauvèrent à la dernière minute. L'arme n'avait que déchiré sa capuche et emporté quelques uns de ses cheveux. Voyant que son adversaire ne semblait pas pressé de faire son boulot, il prit le temps de le décrire.
C'était une femme svelte, sans aucun doute assassin de profession, au vu des multiples lames accrochées à sa tunique légère. Mais ce qui frappa le plus Aaark, c'est le masque qu'elle portait, à la manière des envoûteurs. Celui-ci lui recouvrait totalement le visage, ne laissant apparaître que deux yeux sombres. Il était blanc, et d'étranges arabesques noires y étaient peintes.
"Qui es-tu, essaya de la questionner Aaark, et pourquoi tentes-tu de m'assassiner ?"
La femme resta muette, et se contenta de l'attaquer. Ses mouvements étaient très fluides et chacun n'avait que pour seul but de le tuer. Heureusement qu'Aaark avait participé à plus d'un combat, et qu'il parvenait à esquiver les lames mortelles. Mais il savait qu'il n'avait aucune chance contre elle, malgré sa force et sa détermination. Ce n'était pas à son habitude, mais il fallait fuir, ou il était mort.
Malheureusement, il n'avait aucun moyen de se dérober; l'assassin ne lui laissait aucun répit. Il fit donc ce dont elle s'attendait sûrement le moins : il se jeta sur elle. Les dagues dérapèrent contre ses épaulières, et y laissèrent des marques relativement profondes. Néanmoins, la puissance du choc la fit s'écraser quelques mètres plus loin. Sans doute avait-elle une ou deux côtes cassés, car elle ne se releva pas.
Aaark s'approcha pour mieux l'observer, mais il dû se raviser : de nombreux autres tueurs étaient apparut à l'entrée de l'impasse, lui interdisant tout espoir de fuite. Eux aussi portaient des masques, et la plupart étaient assassins. Les autres étaient soit rôdeurs, soit magiciens. Mais tous avançaient silencieusement.
Arrivé sur le palier qui marquait le fond de la rue, Aaark pria les six dieux pour qu'un miracle arrive. C'est à ce moment que la porte derrière lui s'ouvrit.
Il tomba en arrière dans un grand fracas. Sa hache lui échappa des mains et glissa sur le parquet abimé de la salle. A peine s'était-il remit sur ses coudes qu'une silhouette ferma la porte devant lui, le plongeant dans le noir.
Il attendit un moment que son coeur arrêta de battre à la chamade. Malgré le fait qu'il ait été sauvé à la dernière minute, il n'aimait pas ça : il n'y voyait goutte et sa hache n'était pas à ses côtés.
Une bougie fut allumée à quelques pas de lui. Alors qu'il plissait les yeux pour tenter d'apercevoir le visage de celui qui l'avait sauvé, il ne reconnu qu'un masque, terriblement semblable à celui que portaient les assassins, de l'autre côté de la porte.
Une nouvelle fois, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il chercha précipitament son arme à tâtons. Rassuré, il la trouva juste à côté, et après l'avoir saisie, il se releva rapidement et se prépara à charger. Mais l'assassin face à lui retira son masque et lui cria :
"Attends, Aaark ! C'est moi, Lena !"
Le guerrier baissa sa hache. C'était effectivement elle, constata-t-il, les yeux équarquillés.